Quel est le problème, cette année, pour les routes du département ?
Le conseil général est confronté à une réduction de ses ressources. Il a dû procéder à des arbitrages, privilégiant le social, les collèges et les aides aux communes. Cela se traduit par une réduction de 10 % des investissements routiers, soit 6 à 7 millions d'euros en moins.
Quels critères avez-vous utilisés pour votre sélection de projets routiers 2010 ?
C'est simple, les 13 millions dont nous disposons pour investir dans des chantiers nouveaux sont absorbés par six marchés déjà dans les tuyaux. La sélection, n'a rien de politique. Il n'y a pas eu de prime aux élus de la majorité. Sur cette base strictement comptable, le passage à niveau de Pontchâteau, la déviation Est de Carquefou, et les travaux sur l'axe Ancenis-Maine-et-Loire, route de Candé, ne sont pas au programme 2010. Nous aurions pu emprunter pour les lancer, mais nous ne savons pas quelles seront, par la suite, nos capacités de remboursement. C'est donc un budget vérité. Je signale que nous participons par ailleurs au lancement du chantier de la ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant.
La sécurité et le niveau d'entretien du réseau routier vont-ils reculer ?
Non, car nous ne baissons pas la garde sur l'entretien du réseau existant. Nous avons ainsi de très gros programmes sur les ponts de Saint- Nazaire et d'Ancenis. Le remplacement ,des câbles porteurs du tablier va commencer pour le pont d'Ancenis. C'est un chantier de trois ans.
À Saint-Nazaire, il s'agit de renforcer les viaducs d'accès, et conforter les piles nord. Le système de gestion dynamique des voies sera mis en service cet été.
Les chantiers gelés démarreront ils ?
Il n'y a aucune certitude. Sauf si en juin on constatait une augmentation des droits de mutation que nous touchons sur les transactions immobilières. Dans cette hypothèse, je me tiens prêt. Ce ne sont ni les projets, ni les entreprises pour les réaliser qui manquent. Mais...
Qu'en pensent les entreprises de travaux publics ?
Je viens d'être contacté par un groupement de transporteurs qui sous-traitent avec le bâtiment. Ils ont remarqué que, depuis trois mois, le Département n'a lancé aucun appel d'offres pour des travaux routiers. De façon générale, l'avenir des finances locales inquiète les entreprises. Elles ont bien compris qu'avec la réforme de la taxe professionnelle, nos capacités d'investissement ne seront plus les mêmes qu'avant
Marc LEDUC OF 4/01/10