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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 17:16

Nantes, le 5 juin 2013

 

compte rendu de réunion

Direction générale équipements

Direction des infrastructures

Sous-direction des politiques et des études
Service études routières

Référence : SER/JPD/CM/S1C3012

Affaire suivie par :

 Ronan LIMANTOUR

 

Tél. 02 40 99 14 13

 

 

 

Date de la réunion : 13 mai 2013

Lieu de la réunion : Direction des infrastructures

Objet :      Liaison Clisson – Vallet – Maine-et-Loire
Rencontre avec les associations

 

 

Participants :

Jean-Yves PLOTEAU, Vice-président du Conseil général délégué aux mobilités

René BARON, Conseiller général de Vallet

Joël GREFFIER, ADUR (association de défense des usagers et riverains de la RD 763)

Didier COCHELIN et Jean-Louis BELLAMY, OTOV (association des opposants au tracé ouest de Vallet)

Jean BABONNEAU et Lucien BLANCHET, ASIM (association de sauvegarde des intérêts mouzillonnais)

Alain ESSEAU, ADVE (association de défense des vallées est)

Bernard PASQUEREAU, VSN (association Vallet sans nuisances)

Raynald LE MENN, bureau d’études SCE

Département de Loire-Atlantique :

Luc BODY, Directeur général équipements

Catherine BUSNEL, Directrice des infrastructures

Jean-Pierre DAVID, Chef du service études routières – DI/SDPE

Ronan LIMANTOUR, Chargé d’études au service études routières – DI/SDPE

 

Diffusion

L. Renou, L. Body, C. Busnel

 

 

L’objectif de cette réunion était de présenter aux représentants des associations de riverains le nouveau fuseau E1D défini dans le cadre de la concertation avec la commission des aires AOC ainsi que le calendrier de poursuite des études et de la concertation.

Introduction de la réunion par M. Ploteau, Vice-président du Conseil général

Cette réunion fait suite à un travail de terrain mené avec le SDAOC (Syndicat de défense des appellations d’origine contrôlée) fin 2012 qui a permis de dégager un nouveau fuseau dénommé E1D situé entre la Route départementale 763 et le fuseau Est (E1A) privilégié en 2009.

Présentation du diaporama par M. Le Menn (SCE) et Mme Busnel

Les études comparatives présentées fin 2012 sont rappelées, et le nouveau fuseau E1D, défini dans le cadre de la concertation avec la commission des aires AOC, est présenté. Après avoir recueilli l’avis de l’ensemble des viticulteurs des territoires concernés par cet aménagement, le SDAOC a confirmé le 12 mars 2013 son opposition à tout projet s’inscrivant sur le vignoble classé en appellation Muscadet Sèvre-et-Maine.

Les fuseaux E1A et E1D répondent le mieux aux fonctionnalités attendues de la route et sont donc privilégiés par le Département.

Mme Busnel rappelle que l’objectif de cette nouvelle phase d’étude et de concertation est de répondre à l’avis défavorable formulé par le ministère de l’agriculture compte tenu de l’absence d’étude de fuseaux plus à l’Est et de la gravité des impacts du tracé Est sur le vignoble.

Le travail qui a été mené fin 2012 avec le SDAOC avait pour objectif de réduire l’impact du fuseau E1A (Est) sur la viticulture.

Mme Busnel présente le calendrier de poursuite des études et de la concertation et les modalités de déroulement de l’exposition publique qui aura lieu entre le 25 mai et le 15 juin prochain dans les mairies des communes concernées.

Observations des représentants des associations

Q1 : M. Babonneau (ASIM), demande quelles sont les raisons qui ont motivé le refus du SDAOC.

R1 : M. Ploteau répond que le travail mené sur le terrain avec la commission des aires AOC du SDAOC a été constructif mais que ce dernier a jugé que les impacts sur le vignoble étaient encore trop importants.

M. Baron ajoute qu’il s’agit plutôt d’une position de principe du SDAOC.

M. Esseau (ADVE) déclare que le choix du fuseau doit être fait par rapport à des considérations techniques et que l’impact du projet sur la viticulture doit être nul. Cela est peu discutable.

M. Ploteau indique qu’il est impossible de réaliser une nouvelle route sans impacter les terres agricoles et, sur ce territoire, les terres viticoles.

Q2 : M. Blanchet (ASIM)signale que l’étude de la mise à niveau de la route actuelle (aménagement sur place) n’a jamais été faite.

M. Ploteau rappelle que l’objectif de ce nouvel itinéraire est de délester les agglomérations de Mouzillon, Vallet, La Boissière-du-Doré et Le Pallet et d’assurer une meilleure desserte des territoires traversés et du vignoble nantais plus globalement.

Mme Busnel précise que lors de la concertation publique de 2009, l’idée d’aménager sur place l’itinéraire actuel avec des contournements au plus proche des bourgs traversés a souvent été avancée. L’échangeur de « Bois Hérault » est déjà saturé à certaines heures de la journée et le trafic devrait continuer à augmenter du fait de l’ouverture prochaine d’une zone d’activités à la place de la zone commerciale existante (Hyper U). Des réflexions sont en cours avec les services de l’Etat afin de rechercher des solutions évitant les remontées de files de véhicules plus particulièrement sur la RN 249 qui génèrent des collisions « par l’arrière ». L’espace disponible ne permet pas d’envisager un retraitement conséquent.

La réalisation d’une déviation « courte » de Vallet se raccordant sur l’échangeur de « Bois Hérault » a déjà été étudiée. Elle avait fait l’objet d’importantes réserves des services de l’Etat, notamment d’un point de vue environnemental, et d’une forte opposition du monde viticole.

Plusieurs tracés de déviations du bourg de Mouzillon ont également été étudiés et se raccordaient sur l’échangeur de « Bois Hérault ». Ces solutions présentaient des impacts majeurs sur l’habitat et sur des parcelles viticoles à fort potentiel. Depuis, l’urbanisation a « grignoté » les possibilités d’aménagement d’une déviation courte.

Outre la déviation de Vallet et de Mouzillon, l’aménagement de la route actuelle nécessiterait de supprimer les accès et de créer un réseau de voies de désenclavement qui permettrait de garantir la desserte de l’ensemble des propriétés et parcelles.

M. Blanchet indique que les études qui avaient été conduites l’étaient pour un trafic attendu de 25 000 véh/jour sur la liaison.

M. Ploteau ajoute que l’aménagement sur place de la route actuelle n’est pas compatible avec les objectifs d’aménagement étant donné le classement de la voie au schéma routier. L’exposition publique à venir doit permettre de recueillir l’avis du public et d’arrêter un choix de tracé. Il rappelle qu’il est impossible de faire une route sans impacter le vignoble. Les viticulteurs traversent une période difficile et la Safer (Société d’aménagement foncier et de l’espace rural) a procédé à des acquisitions qui permettront de compenser les impacts du projet. Des études plus détaillées seront menées ultérieurement pour évaluer précisément ces conséquences.

Mme Busnel détaille le calendrier à venir :

nouvelle consultation du ministère de l’agriculture fin 2013 ;

dans l’hypothèse d’une réponse favorable du ministère de l’agriculture début 2014, l’établissement des dossiers réglementaires pourra être engagé. Les études complémentaires à mener dans ce cadre (étude agricole, rétablissements de voiries, franchissements, étude environnementale devant se dérouler sur un cycle biologique complet d’une année, étude de bruit, etc.) dureraient environ 2 ans ;

l’enquête préalable à la DUP pourrait se dérouler fin 2016 ;

les services de l’Etat instruisent le dossier et pilotent l’enquête publique. L’arrêté DUP pourrait être pris 1 ou 2 ans après le dépôt du dossier ;

les études opérationnelles pourraient être lancées à l’issue de ces différentes étapes. Il faut compter environ 2 ans pour réaliser les études de détail et encore 2 années pour procéder à l’enquête parcellaire et aux acquisitions foncières ;

Les travaux pourraient, au mieux, démarrer dans 7 ou 8 ans en fonction des capacités financières du Département ;

l’ouverture de la voie pourrait intervenir au plus tôt à partir de 2025.

Q3 : M. Pasquereau demande si le barreau de raccordement entre la nouvelle liaison et la zone d’activités des « Dorices » fait partie du programme de l’opération.

R3 : M. Body répond que c’est effectivement le cas, même s’il n’est pas mentionné sur les plans. Il s’agit pour le moment de choisir un fuseau.

Q4 : MM. Blanchet et Esseaudéclarent que les ratios pour évaluer l’emprise du projet sur le vignoble ont été minimisés et que cela ne reflètera pas, au final, la réalité.

Mme Busnel indique que les emprises ont été définies avec des ratios moyens qui devraient à peu près correspondre à ceux estimés.

M. Ploteau mentionne que pour le fuseau E1D, il est estimé une emprise de 17 ha, qu’il n’imagine pas passer à 25 ha. Il s’engage à minimiser les impacts.

Q5 : M. Babonneaudemande si le projet nécessitera de modifier la configuration de l’échangeur du « Fief Bignon ».

R5 : M. David répond que la pré-étude réalisée montre qu’il apparaît possible de conserver le dispositif actuel.

Q6 : M. Babonneausouhaite savoir s’il est prévu de doubler le pont actuel sur la Sèvre nantaise.

Mme Busnel répond qu’il n’est pas prévu de doubler cette section, compte tenu du trafic actuel sur cette dernière, d’environ 10 000 véh/j.

Q7 : M. Esseau demande si les remarques faites lors de la dernière réunion, relatives aux trafics prévisionnels attendus, ont bien été prises en compte et si de nouvelles évaluations ont été réalisées.

R7 : M. David précise qu’aucune nouvelle évaluation n’a été faite. Le modèle, établi par le CETE de l’ouest, évalue le trafic prévisionnel sur tout le territoire du Département. Il a pour objectif de donner des ordres de grandeur et de pouvoir comparer entre eux les différents fuseaux ; il n’a pas vocation à évaluer finement le trafic à terme sur l’ensemble des axes qui traversent la zone d’étude.

M. Le Menn ajoute que cette évaluation de trafic permet de constater que plus les fuseaux sont proches de Mouzillon et Vallet, plus ils captent de trafic, et que plus ils sont éloignés, moins ils délestent la RD 763 actuelle.

Q8 : M. Esseau suppose que l’objectif de cet itinéraire est de réaliser un grand contournement de Nantes qui permettra de délester le périphérique.

R8 : M. Ploteau répond que l’objectif de cette voie n’est pas de décharger le périphérique nantais mais de mieux desservir les pôles économiques secondaires que sont Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, Aigrefeuille-sur-Maine, Clisson, Vallet et Ancenis.

Pour délester le périphérique nantais, il dispose, en sa qualité de Vice-président délégué aux mobilités, d’autres outils, et notamment le développement des transports collectifs, avec, en particulier, l’arrivée du tram-train sur Clisson et du pôle d’échanges multimodal. Sur Vallet, la mise en place de cars Lila à « haut rendement » est envisagée.

Mme Busnel ajoute que le trafic de transit représente seulement 10 % du trafic total sur le périphérique. Ce n’est donc pas la réalisation de cette nouvelle liaison qui permettra de le délester. Elle n’a pas vocation non plus à desservir le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Du futur échangeur d’Aigrefeuille-sur-Maine par le périphérique nantais, la distance pour s’y rendre est évaluée à 41 km alors qu’en empruntant les futures grandes liaisons est-ouest, la distance à parcourir sera de 107 km. Il faudrait donc effectuer 60 km en plus. Même si le périphérique est saturé, cette distance supplémentaire s’avère dissuasive.

M. Babonneau ajoute que l’ouverture prochaine de l’échangeur d’Aigrefeuille-sur-Maine induira un trafic supplémentaire d’environ 5 000 véh/j sur la liaison vers Ancenis.

 

 

Pour terminer, Mme Busnel détaille les modalités de déroulement de l’exposition publique :

exposition publique dans 12 communes : La Boissière-du-Doré, La Remaudière,
Le Landreau, La Regrippière, Vallet, Mouzillon, Clisson, Gorges, Gétigné, Le Pallet, Saint-Crespin-sur-Moine (49) et Tillières (49) du 25 mai au 15 juin 2013 ;

un technicien de la direction des infrastructures du Département de Loire-Atlantique tiendra une permanence :

à Mouzillon : mercredi 29 mai de 15 h à 19 h,

à La Regrippière : mercredi 5 juin de 15 h à 19 h,

à Vallet : samedi 8 juin de 9 h à 12 h,

à Clisson : mercredi 12 juin de 15 h à 19 h.

 

un registre sera mis à la disposition du public dans chaque mairie afin de recueillir ses observations et remarques.

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 17:15

Loire-Atlantique.fr

 Le département en ligne

Liaison Clisson-Vallet-Maine-et-Loire

 Ce projet d’une longueur d’environ 17 km (fuseau Est) en Loire-Atlantique constitue l’un des maillons de l’itinéraire Saint-Philbert-de-Grand-Lieu – Ancenis.

Son objectif est d’améliorer les conditions de desserte des communes et des territoires concernés et de réduire les nuisances subies actuellement par les riverains des bourgs traversés.

Cette nouvelle liaison routière s’inscrit sur des secteurs où l’enjeu agricole est prédominant du fait de sa situation dans l’aire d’AOC (Appellation d’origine contrôlée) du Muscadet de Sèvre-et-Maine.

Après plusieurs années d’études et de concertation, le fuseau Est (E1A sur la carte jointe) est apparu comme l’option d’aménagement à approfondir.

Le ministère de l’agriculture a émis, par lettre du 5 février 2010, un avis défavorable sur ce projet compte tenu de l’absence d’étude de fuseaux plus à l’Est et de la gravité des impacts du tracé Est à 2x2 voies sur le vignoble.

Afin de poursuivre la réflexion, il a été décidé au cours de l’été 2010 et en concertation avec le Conseil général de Maine-et-Loire, de reconsidérer le parti d’aménagement de la liaison entre Clisson, Vallet et le Maine-et-Loire en lui conférant des caractéristiques plus réduites (2 voies avec créneaux de dépassement) de façon à limiter les impacts en termes environnemental, foncier et humain, notamment concernant la viticulture. L’assemblée départementale a adopté le 25 juin 2012 le nouveau schéma routier confirmant l’abandon de l’objectif d’aménagement à 2x2 voies de cette liaison routière.

D’autre part, la faisabilité et, surtout, l’opportunité de fuseaux plus à l’Est en limite ou sur le territoire du Maine-et-Loire ont été étudiées, conformément aux attentes du ministère de l’agriculture.

Ce travail a abouti à la définition de cinq nouveaux fuseaux Est, en plus du fuseau Est 1A déjà envisagé lors des phases d’études précédentes.

Par ailleurs, une phase de concertation spécifique a été engagée avec la commission de protection des aires AOC du SDAOC (Syndicat de défense des appellations d’origine contrôlée) fin 2012. Celle-ci a conduit à l’identification d’un fuseau supplémentaire (E1D). Ce dernier, qui est plus proche du bourg de Mouzillon, reprend partiellement le tracé du fuseau E1A ainsi que celui d’une variante écartée en 2005 compte tenu de la proximité de son débouché sur la RN 249 avec l’échangeur de « Bois Hérault » à Vallet.

Les études menées ont confirmé la faisabilité de ce fuseau dénommé E1D et ont permis d’en apprécier l’intérêt :

l’impact de E1D serait sensiblement équivalent à E1A du point de vue de la thématique « milieux naturels » ;

il présenterait des nuisances sur l’habitat sensiblement équivalentes à celles de la solution E1A (119 habitations à moins de 250 mètres au lieu de 100) ;

il assurerait une meilleure desserte de la ZA des « Quatre Chemins » à Mouzillon ;

il présenterait moins d’impacts sur l’aire d’appellation d’origine contrôlée (16,9 ha au lieu de 26,5 ha) que le fuseau E1A. Ce bilan est encore plus favorable si l’on considère les parcelles classées Muscadet Sèvre-et-Maine (11,2 ha au lieu de 22,6 ha).

Néanmoins, après avoir recueilli l’avis de l’ensemble des viticulteurs des territoires concernés par cet aménagement, le conseil d’administration du SDAOC a confirmé le

12 mars 2013 son opposition à tout projet s’inscrivant sur le vignoble classé en appellation Muscadet Sèvre-et-Maine.

Le bilan de la concertation engagée avec la commission des aires AOC fin 2012 ainsi que les modalités de déroulement de la phase de concertation avec le public, prévue fin mai – début juin 2013, ont été présentés le 13 mai 2013 aux élus des communes concernées ainsi qu’aux représentants des chambres consulaires et des associations de riverains.

Une exposition du 25 mai au 15 juin 2013

 

Pour informer et répondre aux nombreuses questions posées, le Département de Loire-Atlantique met en place une exposition dans les communes de La Boissière-du-Doré, La Remaudière, Le Landreau, La Regrippière, Vallet, Mouzillon, Clisson, Gorges, Gétigné, Le Pallet, Saint-Crespin-sur-Moine (49) et Tillières (49) du 25 mai au 15 juin 2013. Elle sera visible aux heuresd’ouverture des mairies.

http://www.loire-atlantique.fr/jcms/cg_33941/liaison-clisson-vallet-maine-et-loire?dossierId=cg_33952

Télécharger l'affiche de l'exposition

Télécharger le livret de l'exposition

Télécharger les panneaux de l'exposition

Télécharger le carton d'invitation de l'expo

Télécharger le registre

Des permanences techniques

 

Un technicien de la Direction des infrastructures du Département de Loire-Atlantique tiendra une permanence à :

Mouzillon : mercredi 29 mai de 15h à 19h

La Regrippiere : mercredi 5 juin de 15h à 19h

Vallet : samedi 8 juin de 9h à 12h

Clisson : mercredi 12 juin de 15h à 19h

Des registres seront mis à la disposition des visiteurs durant l’exposition. Il leur sera également possible d’envoyer leurs remarques et leurs observations par courriel à l’adresse suivante :

 

Contact-clisson-MetL@loire-atlantique.fr

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 17:09

Le sujet cristallise toujours. Première permanence de la phase de concertation sur le projet routier Clisson- Ancenis. Et première mobili­sation à Mouzillon.

Dans le cadre de la phase de concertation du projet routier Clisson-Vallet-Maine-et-Loire, une cinquantaine de person­nes ont débarqué dans la salle d'exposition mise à disposi­tion par la mairie de Mouzil­lon. La mobilisation a rassem­blé des viticulteurs de Vallet et Mouzillon et des riverains du village de la Barillère. Tous opposés au nouveau fuseau. En face du groupe de mécontents, trois techniciens du Conseil Général ont essayé pendant plus d’une heure d’expliquer le projet et de répondre aux questions.

Nouvelle opposition-

C'est la diffusion du nouveau tracé (E1D) qui est la source de la mobilisation. Ce dernier passe notamment "à moins de 100 mètres d'habitation, à l'ouest, du côté des vents dominants". Principaux concernés : les villages situés à Test des deux communes. Comme celui de la Chalousière à Vallet et la Barillère à Mouzillon, village "de 250 personnes". Les riverains, venus en nombre, ont inter­pellé les techniciens du conseil général sur ce choix. "On a le sentiment que les habitants sont monnaie négligeable. Il n'y a pas que la vigne", ne décolère pas une Mouzillonnaise. "Personne n'était au cou­rant de ce projet. Il arrive devant la population. C'est un scandale. A quelle époque ce tracé a été monté?", ont- ils questionné. "Le processus est le même qu'en 2009", a répondu Laurent Renou. Le choix du Département se fera à l'automne prochain, au regard du bilan de la phase de concertation. "Si vous distin­guez des erreurs, signalez-le sur le registre. C'est aussi à cela que la procédure sert", a ajouté le sous-directeur au ser­vice des infrastructures.

Tracé le plus impactant-

Deux tracés ont la faveur du Département: le E1 A et le E1 D. La problématique réside dans le fait de "trouver un équili­bre entre les aires d'appella­tion contrôlée et les habita­tions". Avantage du nouveau tracé, il préserve 10 ha d'AOC par rapport au tracé privilégié en 2009 Inconvénient, plus d'habitations sont concernées. 119 maisons dans la bande de moins de 250 mètres. Pour 100 habitations pour le tracé El A. "C'est 20 % de plus. D'autant qu'il y a eu de nouveaux acquéreurs. Personne ne leur a dit quand ils ont acheté qu'il y avait un projet de route", martèle une riveraine. Parmi les nouveaux arrivants, Aurélie. La Lorousaine est arrivée à la Barillère, il y a un an et demi. « On va rester dans notre maison, dit- elle. Mais on se pose plein de questions. On va suivre cela e très près. Et s'il le faut, on se mobilisera ».

Les autres projets-

 Le pro­jet de liaison entre Clisson et Maine-et-Loire est raccordé au schéma routier qui rejoint Saint-Philbert-de-Granlieu et qui se raccorde à l'A83, au niveau de Montbert. Soupçon­nés de voir le "projet par petits bouts et non dans son ensemble", les techniciens ont rappelé que la liaison "s'inscrit dans un projet de mobilité globale". Entre Clis­son et l'autoroute, le projet est déclaré d'utilité publique. Les emprises sont faites. L'aménagement foncier est en cours de  finalisation. Le projet est aussi lié à la sortie d’autoroute qui doit se faire au niveau de Montbert (lire aussi l’encadré ci-dessous.)

 

Questions et réponses-

Emprise, grand périphérique, raccordement au pont d'Ancenis..., les questions ont fusé. Les techniciens ont répondu. Résumé des échanges.

Grand périphérique : Non. Contrairement aux dis­cours récurrents des associa­tions, la liaison ne deviendra pas un grand périphérique nantais. "Aujourd'hui, la rocade de Nantes est détour­née de sa vocation. D'un périphérique de transit, elle est devenue une desserte locale. Sur les 90 (XX) véhicu­les/jour, 90 % sont du trafic local lié aux trajets domicile- travail. C'est un trafic qui ne se reportera pas sur la liaison routière du Vignoble."

Pont d'Ancenis : Le projet routier doit se raccorder au pont d'Ancenis. Où en est le nouveau franchissement? "Il n'y a rien d'arrêter encore. Il y a des tracés esquissés. Ça se rapproche de la station de pompage à l'est d'Ancenis On y travaille avec les services de l'Etat", a répondu Laurent Renou, interpellé.

Aménager la route: Le projet vise à construire une 2X1 voie, et non une 2X2 voies, et de créer une route  sécurisée avec des créneaux  dépassement, limitée à  90 km/h, sans accès privé  direct sur la route. "Aménager la route actuelle ne donnerait pas de réponse satisfaisante aux difficultés de circulation. Et nécessiterait de raser de nombreuses maisons et de réaliser des voies  de désenclavement", a rappelé le technicien.

Achat de terrains: Le Département anticipe. Il a missionné pour acquérir des terrains sur le fuseau privilégié en 2009. La réserve foncière pourrait servir de réaménagement agricole. Ou de remembre ment au cas où. "On a vendu des parcelles au conseil général au niveau de la Sablette.  On s'est recentré au niveau de la Barillère. Et mainte nant, on apprend qu'un projet routier coupe en travers de nos vignes", témoigne Lauren Hervouet, viticulteur à Mouzillon.

 

Fracture au sein des viticulteurs- La réunion a aussi montré une division au sein de la filière viticole. Le travail sur le terrain à manquer « de concertation" selon des viticulteurs. »  Ce n'est pas une décision de la filière mais une proposition de certains viticulteurs, touchés par le fuseau de 2009. Aucun vigneron, propriétaire des terrains à la Barillère, n'était présent", ont-ils lancé. "C'est le Sdaoc qui a désigné ses membres. Pas le conseil général" a répondu le technicien.

 

2013-06-06-l-H-Ils-ont-dit.jpg


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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 17:18

2013-05-23-l-H-.jpg

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 14:58

Enfin un Elu qui n'est pas soumis aux diktats du Conseil Général de Loire Atlantique.2013-02-3-lettre-1Maire-Remaudiere--1.jpg

l2013-02-03-ettre-1Maire-Remaudiere--2.jpg

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 16:52

2013 02 01 Maire Remaudiere1

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 16:49

2013 L'H 2013 01 17 Axe Clisson Ancenis

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 15:16

2012-12-31-IReponse-au-CG-1.jpg

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 15:14

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 15:12

Ils comptent redonner de la voix lors de la concertation relancée par le conseil général. Réunis dans deux associations, ils s'opposent toujours à "cette ébauche de deuxieme periphérique nantais"

 

Entretien

Pouvez-vous restituer les organisations que vous présidez ? Sont-elles politisées ?

Lucien Blanchet : Je préside l’As­sociation de sauvegarde des inté­rêts Mouzillonnais, créée en 1996. Nous comptons 200 sympathisants.  Je suis adhérent à l’UMP, mais je ne m’exprime pas ici à ce titre. Plutôt comme un Mouzillonnais soucieux du bien commun. L’association est totalement apolitique.

Alain Esseau : Je préside l’Associa­tion de défense de la Vallée Est, ba­sée à Vailet. Nous revendiquons plus de 1 000 adhérents de plusieurs communes : Clisson, Vailet, Mouzillon etc. Je ne suis pas encarté. Nos adhérents sont de toutes tendances.

Pourquoi redonnez-vous de la voix concernant le projet de route Clisson-Ancenis ?

Nous avons été conviés à une réu­nion récemment sur ce sujet avec le conseil général (1). Hélas, une nou­velle fois, c'était pour nous informer de décisions déjà prises et pas pour nous écouter. Nous regrettons l’ab­sence de concertation.

Votre position a-t-elle évolué ?

Nous restons opposés au projet. Sans le dire, le conseil général réalise avec ce nouvel axe l’ébauche d’un second périphérique nantais, pas­sant par Clisson, Ancenis, et à l’ave­nir Notre-Dame-des-Landes. C’est en quelque sorte la Francilienne de la région nantaise. On ne peut pas dire que ce soit une bonne chose pour le Vignoble : cette route devien­dra un axe majeur de contournement de Nantes, pour les automobilistes en provenance ou en direction de Vendée, du Maine-et-Loire...

Mais le projet est passé de quatre voies à deux voies.

Oui. À ceci près qu’il comporte déjà 30 % de créneaux de dépassement. Alors qu’est-ce qui empêchera à l’avenir le conseil général de faire passer cette route à quatre voies ? Sachant que rien n’est prévu pour li­miter les nuisances pour les riverains.

Alain Esseau, en tant que viticulteur, que pensez-vous de ce projet ?

Tel quel, je reste opposé. Même si le Vignoble est en crise grave, je suis contre un projet dont l’emprise im­pacte une zone AOC, c’est-à-dire des terres aux caractères géologiques permettant de produire un vin de qualité.

Mais le conseil général s’est engagé à aller dans les exploitations pour affiner le tracé ?

D’abord, il le fait à la demande du Sdaoc (Syndicat des appellations). La profession sollicite cette concerta­tion depuis quatre ans ! Mais je reste sceptique : la route traverse des pro­priétés et rien n’est prévu pour revoir les dessertes des terrains. Si un ter­rain est coupé en deux, il serait ques­tion de tunnels pour faire passer les engins agricoles... C’est impossible.

Mais le problème de circulation demeure avec 10 000 véhicules par jour à Mouzillon ?

Oui. C’est pourquoi nous proposons de revoir la route actuelle, en réali­sant des déviations locales à Vallet, Mouzillon et ia Boissière-du-Doré. Cette solution n’impacte pas les vi­gnes. Et elle permet de desservir Vignoble : cette route devien­dra un axe majeur de contournement de Nantes, pour les automobilistes en provenance ou en direction de Vendée, du Maine-et-Loire...

Mais le projet est passé de quatre voies à deux voies.

Oui. À ceci près qu’il comporte déjà 30 % de créneaux de dépassement. Alors qu’est-ce qui empêchera à l’avenir le conseil général de faire passer cette route à quatre voies ? Sachant que rien n’est prévu pour li­miter les nuisances pour les riverains.

Alain Esseau, en tant que viticulteur, que pensez-vous de ce projet ?

Tel quel, je reste opposé. Même si le Vignoble est en crise grave, je suis contre un projet dont l’emprise im­pacte une zone AOC, c’est-à-dire des terres aux caractères géologiques permettant de produire un vin de qualité.

Mais le conseil général s’est engagé à aller dans les exploitations pour affiner le tracé ?

D’abord, il le fait à la demande du Sdaoc (Syndicat des appellations). La profession sollicite cette concerta­tion depuis quatre ans ! Mais je reste sceptique : la route traverse des pro­priétés et rien n’est prévu pour revoir les dessertes des terrains. Si un ter­rain est coupé en deux, il serait ques­tion de tunnels pour faire passer les engins agricoles... C’est impossible.

Mais le problème de circulation demeure avec 10 000 véhicules par jour à Mouzillon ?

Oui. C’est pourquoi nous proposons de revoir la route actuelle, en réali­sant des déviations locales à Vailet, Mouzillon et la Boissière-du-Doré. Cette solution n’impacte pas les vi­gnes. Et elle permet de desservir les pôles économiques, ce qui corres­pond à l’objectif affiché par le conseil général. Nous lui demandons d’étudier sérieusement notre projet. Et nous comptons bien nous exprimer lors de la concertation qui va avoir lieu en 2013.

Recueilli par Jacques SAYAGH.

(1) Lire la position du Conseil général dans Ouest-France du mardi 27 no­vembre.

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